Gaillard, ville verte

La ville de Gaillard s’étend sur 402 hectares dont seulement la moitié est urbanisée. En effet, malgré une urbanisation rapide depuis les années 1960, la commune a gardé un caractère rural et naturel, marqué par des cultures maraîchères dans une plaine de plus de 100 hectares.

La ville est située à la confluence de deux rivières torrentielles. L’Arve, principal cours d’eau du département, borde la commune au sud. A l’ouest, le Foron fait frontière avec la Suisse.

Ces deux rivières sont accompagnées de ripisylves. Les boisements en bord d’Arve notamment sont très étendus : près de 60 hectares. Ils se partagent en deux grandes entités forestières : le Bois de la Châtelaine en amont et le Bois de Vernaz en aval.

Véritable « renaturation »

Comme de nombreux espaces naturels en bord de cours d’eau, ces bois ont été le siège de nombreux dépôts sauvages d’ordures diverses, et ce pendant des décennies.

Les politiques volontaristes de reconquête menées depuis 1980 ont permis de reconstituer une véritable coulée verte. Un nettoyage, symbolisé par des « journées de l’environnement » et autres opérations « propreté communale », a permis d’évacuer la plupart des déchets. De plus, la commune a engagé très tôt des acquisitions foncières des parcelles boisées afin de faciliter la gestion et la préservation de ces véritables continuums écologiques.

Un espace naturel de qualité…

La valeur de ces milieux forestiers est reconnue. Ils sont répertoriés dans deux inventaires ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) : « ensemble fonctionnel de la rivière Arve et de ses annexes » et « complexe d’anciennes gravières et forêts riveraines de l’Arve à la frontière Suisse ».

L’intérêt écologique fort se traduit notamment par une biodiversité importante. Le Castor, le plus gros rongeur d’Europe, est présent sur la commune. S’il est rarement observé, les troncs taillés en crayon trahissent sa présence. Le cortège floristique est également remarquable, tant par sa diversité (cinq espèces de peupliers, sept espèces de saules) que par son caractère patrimonial. On notera la présence d’orchidées patrimoniales (Ophrys abeille, Orchis pyramidale, etc.) et de plantes protégées : la Petite massette (Typha minima) protégée au niveau national et l’Ail rocambole (Allium scorodoprasum) sous protection régionale.

… que nous tenons à préserver

Sous l’impulsion de la commune, le site est couvert par un arrêté de biotope (APPB) depuis 2002. Il vise à protéger le milieu naturel afin de préserver les conditions du maintien des espèces recensées.

Les documents d’urbanisme successifs (POS et PLU) contribuent également à préserver cette coulée verte : classement en zone Naturelle, associé à un classement en Espace Boisé Classé et en zone Paysage favorisant les travaux liés aux contrats de rivière.

L’intégration d’un périmètre Natura 2000 et la mise en place d’un Contrat Vert et Bleu ont permis d’accentuer la protection de ces milieux naturels.

S’organiser pour préserver

Afin de préserver ses forêts, la commune a mis en place des plans d’actions en partenariat avec l’Office National des Forêts. Le bois de Vernaz, soumis au Régime Forestier, est régi par un Aménagement Forestier révisé tous les 15 ans. L’objectif principal est une préservation du milieu naturel forestier.

Cela passe par exemple par la conservation de vieux peupliers en chandelles, véritables « totems de la biodiversité ».

Les bois communaux sont labellisés PEFC, ce qui permet notamment d’appuyer notre demande de technicité forte lors des travaux forestiers.

Nous travaillons également étroitement avec le Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Affluents, le SM3A. Depuis des années et plus encore depuis leur prise de compétence GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations), ils œuvrent pour la préservation des rivières et des boisements de berge.

 

Faire découvrir pour mieux protéger

Enfin, il est apparu très tôt la volonté de faire découvrir au plus grand nombre les richesses de la coulée verte.

C’est ainsi qu’un sentier pédagogique à été créé dans le bois de Vernaz. Diverses activités ont également été mises en place à destination des jeunes (écoles, centre de loisirs), foyer des personnes âgées, etc.

De plus, ont été mises en place des « p’tites balades de l’équinoxe », sorties accompagnées pour (re)découvrir la nature proche de chez soi autour des équinoxes de printemps et d’automne.

Enfin, un jeu sur smartphone permet de découvrir l’Arve de façon ludique.

Toutes ces actions de sensibilisation nous apparaissent primordiales et permettent de pérenniser au mieux la préservation de ces milieux naturels et des richesses qu’ils abritent.

SM3A

riviere-arve.org, le site du Syndicat Mixte de l’Aménagement de l’Arve et de ses Affluents

Natura 2000

 

Natura 2000

Charte Vallée de l’Arve

 

Contrat Vert et Bleu –  Arve Porte des Alpes

Corridors biologiques

La Trame : lettre d’information du Contrat Vert et Bleu – Arve Porte des Alpes

Venez découvrir

  • Le bois de Vernaz

    Il tient son nom du patois « Verne » qui désigne les Aulnes, arbres typiques des bords de rivière.

    Le Bois de Vernaz, zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, a fait l’objet d’importants aménagements forestiers pour assurer sa pérennité.

    Une vocation pédagogique a été donnée à ce bois avec la création d’un sentier de promenades pédagogiques. Vous pourrez notamment observer les Aulnes glutineux, reconnaissables notamment grâce à leurs stobiles, qui ressemblent à des mini cônes de pin.

    Ce sentier se raccorde au cheminement Léman – Mont Blanc qui suit les berges de l’Arve.

    - Accès : Chemin des Bois de Vernaz en direction de la station d’épuration Ocybèle ou accès par la zone de loisirs de la Châtelaine.

     

  • Ile aux Castors

    Témoin de l’ancien aspect tressé de l’Arve, le torrent présente sur Gaillard un bras au niveau du Bois de la Châtelaine. C’est ainsi qu’une île trône fièrement dans un méandre de l’Arve. Inaccessible, vous pouvez tout de même la voir depuis la berge, en bord d’Arve.

    Elle a été baptisée « île aux Castors » car elle abrite une famille de castors, cet étonnant rongeur (le plus gros d’Europe !). Il utilise les berges pour y creuser sa hutte, dont l’entrée se trouve sous l’eau.

    En grande partie boisée l’île propose également de nombreux arbres typiques des ripisylves (boisement des bords de rivières) comme les saules, les peupliers et les aulnes que le castor abat en les taillant en forme de crayons afin de manger l’écorce des jeunes branches.

    Le boisement abrite également une multitude d’oiseaux qui viennent trouver nourriture et refuges sur l’île (geai des chênes, pic épeiche, sitelle torchepot, etc.). Les bancs de galets où s’immisce le sable fin sont une aubaine pour les oiseaux de bord de rivière.

    On peut y observer notamment le cincle plongeur et les bergeronnettes qui pondent leurs œufs entre les galets.

Localisation

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