Un choix politique et technique et une philosophie choisie pour un avenir différent.

En effet, soucieuse de maintenir un savoir faire horticole municipal dans une ville à forte tradition maraîchère, la municipalité a fait le choix de poursuivre sa politique d’environnement, de fleurissement et de développement durable en s’équipant d’un nouveau centre horticole. A travers cet outil moderne et raisonné, situé au cœur de la plaine maraîchère, la municipalité de Gaillard affiche clairement ses objectifs pluridimensionnels et sa volonté d’être efficace au plus près de la « réalité de terrain ».

La production municipale n’étant pas monospécifique, elle doit répondre à des besoins programmés mais aussi à de nombreuses sollicitations émanant d’une vie municipale et associative très riche et très active à Gaillard.

Le choix de pérenniser les serres municipales a été fait à partir d’un historique et d’un constat de l’existant révélant un savoir-faire qualitatif indéniable. La production municipale possède de solides atouts basés principalement sur la créativité, la pluralité des espèces cultivées, la flexibilité et la réactivité d’un personnel qualifié et motivé. En outre, le centre horticole permet d’apporter des solutions techniques et esthétiques quasi sur mesure en conjuguant souplesse, qualité et originalité et sur un temps d’intervention assez court.

Un outil de production rationnel et une conception qui allie performances économiques et environnementales

Légèrement supérieur en surface par rapport aux anciennes serres, le nouveau bâtiment horticole (d’une superficie globale de 1100 m2) est très rationnel. Pensé autour d’un itinéraire de travail qui privilégie les méthodes et les différente étapes de culture, le centre horticole s’articule en parallèle avec le fonctionnement du service espaces verts et l’organisation du fleurissement (conception, prévision, plantation, entretien et soins saisonniers…..).

Ces nouvelles serres sont regroupées en un « monobloc » de culture, divisé intérieurement en 4 compartiments distincts possédant chacun des gestions climatiques différentes :

- Serre à multiplication
- Serre tempérée
- Serre chaude
- Serre froide

Une galerie de travail distribue l’ensemble de ces compartiments et abrite également des vestiaires et un bureau pour le personnel. L’ensemble du bâtiment est chauffé au gaz et les chaudières alimentent en eau chaude à la fois les réseaux « haute température 70°/ 90 ° » pour les aérothermes, et les réseaux « basses températures : 35°/45° » pour le chauffage des fonds de tablette de culture, c’est-à-dire au plus près de la plante.

Ces nouvelles serres permettent d’optimiser au maximum les surfaces et les besoins climatiques tout en réduisant les interventions manuelles du personnel. L’ensemble des paramètres de culture est contrôlé puis géré au moyen d’automates pilotés par un logiciel spécifique centralisant les données extérieures et intérieures à la serre. 
L’interface du centre horticole permet donc, dans chaque serre, la régulation de la température, l’ouverture et l’aération en fonction de la température ou de l’humidité, le déploiement des écrans thermiques ou d’ombrage, la gestion de l’eau et des arrosages ainsi que de la fertilisation.
Bien que le système permette d’utiliser les commandes électriques ou manuelles, la gestion électronique sera la norme et la gestion manuelle sera l’exception. Utilisé à 80% de façon informatique, l’automate archivera l’historique de toutes les opérations, pour permettre, au fil des années, de piloter les cultures au plus juste des besoins.
Pour arriver à cet objectif, le personnel municipal recevra évidemment une formation appropriée à la prise en main de ce nouvel outil.

La Bachère : une logique pour voir plus loin et une installation qui permet de faire face aux besoins de la ville.

Pour concevoir et dimensionner son nouvel outil, la ville de Gaillard a réalisé une démarche indépendante et méthodique avec l’aide du bureau d’étude « PHYSALID » spécialisé dans la maîtrise d’œuvre horticole et l’ingénierie des serres.

A partir d’un niveau d’équipement et d’investissement réalistes, les nouvelles serres de la Bachère s’intègrent dans la logique de développement durable et dans la démarche d’Agenda 21, souhaité par la municipalité. Il s’agit d’un projet global, mettant en interaction et en synergie, l’économie, la technologie, le social et l’environnemental.

Une dimension technique et technologique

Les installations de la Bachère ont été conçues pour faire face aux besoins de la ville en matière de plantes herbacées et fleuries à l’exception des arbres et arbustes achetés en pépinières privées.

Dans les nouvelles serres, les agents du service Espaces verts cultiveront les plantes fleuries annuelles et bisannuelles destinées à alimenter les multiples plantations saisonnières mettant en valeur les massifs : soit environ 60 000 unités par an.

Les plantes vivaces et les chrysanthèmes seront également produits et élevés sur place, tout comme les potées fleuries et les plantes vertes (petites, moyennes ou grandes), nécessaires pour agrémenter les lieux publics et les manifestations car le service espaces verts réalise également la conception des décors floraux évènementiels.

A l’extérieur des serres, deux plates-formes hors sol et un carré en pleine terre (pour de la fleur coupée), permettra d’élever des végétaux ligneux à caractères très esthétiques (arbustes à fleurs ou à écorces décoratives, conifères et arbrisseaux) pour donner du volume et du mouvement aux décors hivernaux et surtout pour stocker, élever et réutiliser d’une année sur l’autre des plantes pérennes à forte valeur ajoutée.

Une dimension sociale et pédagogique

Un centre qui se veut ouvert à tous et aux Gaillardins bien sûr.
C’est une de ses particularités. Ce centre aura vocation à recevoir temporairement du public pour des journées « portes ouvertes » et des animations pédagogiques pour toutes les générations. Les écoles et le centre de loisirs seront évidemment accueillis.

Il permettra également de continuer à accueillir les nombreux stagiaires et apprentis encadrés par le service espaces verts tout au long de l’année. Ceux-ci auront la chance d’apprendre leur futur métier dans un établissement moderne et bien mécanisé.

Les agents du jardin d’insertion, en proche voisin, y trouveront certainement un intérêt pédagogique et social en lien direct avec leur apprentissage actuel.

Situés à proximité des jardins familiaux, ce centre horticole forme, avec le jardin d’insertion, un pôle horticole intéressant pouvant aussi créer un lien intergénérationnel et servir de base arrière pour des animations techniques en faveur de la protection de l’environnement.

Enfin en matière d’ergonomie et d’organisation, cet outil a été pensé pour réduire la manutention des agents et le port des charges lourdes. De ce fait, il est source de motivation pour les horticulteurs municipaux et aussi pour les jardiniers de la ville.

Une dimension environnementale

L’eau des toitures a été captée pour être retenue dans un bassin et un forage a été réalisé pour arroser les plants en fin de cycle de culture.

Dès son fonctionnement, aucun traitement phytosanitaire d’origine chimique n’aura lieu. Ne seraient appliqués que des produits d’origine biologique et le service espaces verts mettra en œuvre la protection biologique intégrée grâce aux lâchés d’auxiliaires (coccinelles, syrphes, forficules, chrysopes,…)
Enfin, les déchets de culture seront triés en vue d’être recyclés en espaces verts.

Une dimension identitaire et symbolique

Au pied du Salève et avec une perspective de vue sur les Voirons et le Jura, cet établissement est idéalement placé au cœur du berceau maraîcher de Gaillard.

La ville compte plus de 200 ans de cultures maraîchères, alors pourquoi pas envisager un aussi bel avenir pour les serres et la production municipale.

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